Pourquoi a-t-on le hoquet et comment l’arrêter ?

Lorsqu’une personne mange un repas trop copieux, trop épicé, avalé trop rapidement ou encore quand elle boit une boisson gazeuse, elle peut avoir le hoquet. Pourquoi ?

Le hoquet, qui peut survenir plusieurs dizaines de fois en moins d’une minute, est généralement anodin.

Le plus souvent il est provoqué par l’irritation du nerf phrénique, chargé d’innerver le diaphragme. Ce dernier se contracte alors de manière spontanée, poussant la cage thoracique vers le haut. L’air est ainsi expulsé involontairement et forme le « hic ! » caractéristique.

Pour aller plus loin : pour comprendre pourquoi on a le hoquet, regardons de plus près le principe de la respiration. Le muscle responsable de la respiration est le diaphragme. Il est situé entre les poumons et l’estomac. Quand ce dernier se contracte, il « tire » sur les poumons les forçant à se remplir d’air (inspiration) et lorsqu’il se relâche, il « compresse » les poumons les forçant à évacuer l’air (expiration).

Le responsable du hoquet c’est donc le diaphragme. Il arrive parfois qu’il se contracte et se relâche spasmodiquement et irrégulièrement faisant ainsi entrer et sortir de l’air des poumons. Ceci est accompagné d’un mouvement de l’épiglotte qui ferme la glotte (porte d’entrée du système respiratoire) ce qui génère le bruit caractéristique du hoquet.

Les causes du hoquet

Il existe des causes nombreuses et diverses au hoquet. Ainsi, il est difficile d’identifier quelle est l’origine exacte de chaque hoquet. Mais on sait que les causes sont souvent liées au mode de vie, et que la majorité sont d’ordre digestif.

• Distension de l’estomac (l’origine la plus courante du hoquet) : un repas trop copieux ou ingurgité trop rapidement, l’aérophagie (avaler de l’air en mangeant), une absorption excessive de boissons gazeuses ou alcoolisées, un repas trop chaud ou trop froid.
• Changement brusque de la température : il peut être provoqué en absorbant un liquide très froid ou très chaud, ou en changeant de pièces de températures très différentes (le nerf phrénique devient hypersensible).
• Tabagisme excessif (plus de dix cigarettes par jour) ;
• Causes psychologiques : le hoquet peut être lié à des changements d’humeurs, à l’hystérie, au stress ou à une émotion forte. Chez les enfants, le hoquet peut surgir après ou pendant une crise de pleurs.
• Rire ou toux ;
• Stimulation extérieure du diaphragme (par des chatouilles au ventre) ;
• Grossesse ;

Comment arrêter le hoquet ?

Pour éviter d’avoir le hoquet trop souvent, il faut s’habituer à manger plus lentement, moins copieusement et diminuer sa consommation d’alcool ou de cigarettes.

Mais si c’est trop tard et que l’avez, sachez qu’il existe de très nombreux « remèdes » au hoquet (dont beaucoup inefficaces ou irrationnels) dont quelques-uns sont listés ci-dessous :

• La manœuvre dite « de Van Wijlick » fonctionne chez plus de 90 % de la population. Elle consiste à bomber la poitrine et rapprocher les omoplates en reculant les épaules le plus en arrière possible. Quelques secondes suffisent à stopper net le hoquet.
• Inspirer de l’air profondément, retenir son souffle quelques secondes et expirer lentement.
• Boire doucement ou très rapidement un verre de liquide (non gazeux et non alcoolisé).
• S’allonger sur le dos et ramener les genoux contre la poitrine (pour comprimer le diaphragme).

Heureusement, il finit presque toujours par s’en aller de lui-même en quelques minutes. Presque : la crise de hoquet la plus longue de tous les temps, selon le Livre des records Guinness, a duré 68 ans.

Et vous, comment faites-vous pour faire passer le hoquet ?